10 choses que je n'aime pas

Nous vivons à une époque où nous réalisons qu'il est important de prendre soin de soi, physiquement et mentalement. Le développement personnel n'a jamais été aussi populaire et c'est une bonne chose; oui, nous méritons d'être heureux, épanouis, de nous réaliser dans ce que nous aimons, etc. 

Pour atteindre une certaine plénitude, une certaine zénitude, nous apprenons à vivre le moment présent, à pratiquer la gratitude et le lâcher prise; le courant de psychologie positive fait de plus en plus d'adeptes. Je suis persuadée que toutes ces avenues ne peuvent que nous être bénéfiques et j'adhère moi-même à plusieurs d'entre elles.

Mais bon, c'est bien beau d'aimer plein de choses, d'être reconnaissant pour ce que la vie nous apporte et de garder une attitude positive, il n'en demeure pas moins qu'il y a des choses dans la vie que l'on n'aime pas, qui nous tombent royalement sur les nerfs et c'est tout à fait légitime aussi! Nous sommes humains et nous ne vivons pas dans un monde uniquement peuplé de licornes, de petits oiseaux qui gazouillent et d'arcs-en-ciel! Inutile, donc, de diaboliser le négatif;  ça fait partie de la vie, non? 

Et vous savez quoi? Je pense qu'il est bon de faire un petit bilan de ces trucs qu'on déteste, à l'occasion; ça nous rappelle qu'il est impossible de tout aimer, d'être dans le positif tout le temps, que la vie n'est pas parfaite (nous non plus d'ailleurs!) et que c'est très bien comme ça. 

Alors, pour une fois, au lieu de parler de mes petits bonheurs, de coups de coeur ou de beaux projets, je dresse plutôt une liste de ce qui me dégoûte, me déplaît ou m'horripile. Mieux encore, je vous invite à faire le même exercice! 

1. Les poivrons

Honnêtement, j'ignore si j'arriverais à en manger même si ma survie en dépendait! Rien que l'odeur, déjà, me dégoûte... Qu'ils soient verts, rouges, jaunes, rose avec des picots turquoise, rien à faire. 

Le pire, c'est que j'ai dû manger du boeuf longuement mijoté dans une sauce avec une tonne de poivrons verts pendant toute ma jeunesse; ce mets que ma mère affectionnait particulièrement hante encore mes cauchemars aujourd'hui. Oh, Maman enlevait consciencieusement tous les morceaux de poivrons de mon assiette; mais elle n'a jamais compris que le goût, lui, était bien imprégné dans la viande!

 

2. Le jazz

Là, je tiens à souligner que j'ai vraiment beaucoup essayé d'apprécier! Mon homme aime le jazz et il a patiemment tenté de faire mon éducation dans ce style musical; et comme nous recevons chaque année les plus prestigieux artistes lors du très réputé Festival international de Jazz de Montréal, je me suis fait un devoir d'y aller à de nombreuses occasions. 

Jusqu'à ce que je sois obligée de déclarer forfait: non, je n'arriverai jamais à aimer le jazz! Si le rythme est trop lent, je trouve ça ennuyant, voire soporifique. S'il est trop rapide, j'ai l'impression que le pianiste fait une crise d'épilepsie sur son clavier ou que le gars qui a composé la pièce a mis des notes n'importe comment sur la partition.

Bref, faites-moi écouter du rock, du heavy metal, de la chanson française, du rap, du country ou même du classique... N'importe quoi mais pas du jazz!  

3. Le chant des tourterelles

C'est étrange parce que j'adore les animaux, j'aime écouter les oiseaux pépier et chanter mais je ne supporte pas d'entendre une tourterelle. Je trouve ce son très triste, voire déprimant. 

Depuis quelques années, on n'entendait plus ces volatiles dans mon coin et, ma foi, je ne m'en plaignais pas! Hélas, les tourterelles semblent être revenues en force ce printemps...

(Photo : Pixabay)

4. L'obscurité

Non seulement je n'aime pas l'obscurité, je dirais même que j'en ai peur, d'une certaine manière. Pas comme un enfant qui a peur dans le noir, plutôt comme une claustrophobie; j'ai l'impression d'être enfermée dans la noirceur et je ressens une sensation d'étouffement. 

C'est pourquoi les réverbères de ma rue sont mes amis, comme les fenêtres éclairées de mes voisins. Chez moi, il ne fait jamais complètement noir. Oh, il n'y a pas non plus d'éclairage brutal, de lumière très forte! Mais, le soir, la lampe baigne le salon d'une douce clarté et, dans la cuisine, des néons discrets brillent toute la nuit. 

De toute façon, comme je me lève pour faire pipi plusieurs fois chaque nuit, ce petit éclairage d'appoint s'avère finalement plutôt utile! 

5. La sollicitation téléphonique

Remarquez, je ne connais personne qui apprécie de se faire déranger, souvent à une heure indue, pour écouter le baratin d'un vendeur ou répondre à un sondage! Mais je suis particulièrement exaspérée par ces coups de fils importuns, au point qu'il m'arrive de ne pas être très polie envers mon interlocuteur qui, pourtant, ne fait que son travail... C'est que c'est si fréquent, difficile de ne pas perdre patience! 

Idem pour les vendeurs itinérants qui frappent à la porte; ils n'ont habituellement pas le temps de dire une phrase complète... Parfois, j'ai honte d'être si peu gentille avec eux; mais c'est plus fort que moi, surtout s'ils se montrent particulièrement insistants! 

6. Cuisiner

Est-ce que je n'aime pas cuisiner parce que je suis nulle ou est-ce que je suis nulle en cuisine parce que je déteste ça? Je l'ignore mais une chose est sûre, je ne suis vraiment pas à ma place derrière les fourneaux! À part quelques recettes (très simples!), je rate à peu près tous les plats que je me risque à préparer. Quant à préparer un repas complet, c'est-à-dire synchroniser la cuisson de la viande, des légumes et de l'accompagnement, ça me cause tellement de stress que j'ai l'impression d'avoir couru un marathon quand j'ai terminé de servir. Comment voulez-vous que j'y prenne du plaisir?! 

Heureusement, mon homme cuisine très bien... Et pour ce qui est de manger et de savourer de bons petits plats, ça, je suis très douée! 

7. Les conducteurs qui n'utilisent pas leurs clignotants

Je suis déjà passablement impatiente au volant, pestant contre les gens qui freinent pour rien à toutes les 5 secondes ou ceux qui roulent trop lentement; mais rien ne me fâche autant que de devoir freiner rapidement parce que l'idiot(e) devant moi effectue un virage ou un changement de voie sans mettre son  clignotant. Je pense que c'est l'un des comportements les plus dangereux qu'on puisse avoir sur la route. C'est pourtant si simple de signaler son intention, ça ne prend même pas une seconde!

Habituellement, le conducteur fautif (ou la conductrice) se voit servir un retentissant coup de klaxon de ma part et/ou un "Maudit taouin!!!" bien senti...

8. Les foules

D'une part, cette aversion est liée au trouble panique avec agoraphobie dont je suis atteinte; il est évident que, prise au milieu d'une foule, j'ai l'impression de manquer d'air. De plus, je me sens perdue au milieu de tous ces gens et je crains de ne pas recevoir le secours dont je pourrais peut-être avoir besoin. Bref, ça fait partie de la maladie.

Mais il y a une autre facette au fait que je n'aime pas les foules: je trouve qu'une fois rassemblés en grand nombre, bien des gens perdent toute notion de savoir-vivre et se comportent mal. J'ai horreur de me faire bousculer ou de recevoir un coup de coude dans les côtes (et sans excuses, en plus!) parce que certains individus veulent passer devant moi ou parce qu'ils se mettent à s'exciter et à gesticuler. Plus les humains sont nombreux dans un endroit quelconque, moins ils sont civilisés.

9. Les films d'action

Bien franchement, les acteurs à gros bras qui mettent dix méchants K.O. à coups de poing ou qui manient le revolver comme si c'était un art, les explosions spectaculaires, les cascades en voiture et tout le tralala, ça ne me divertit pas du tout. Que ce soit un film de superhéros, d'espionnage ou policier, ça ne m'intéresse pas.

Le pire, c'est que mes filles et mon homme adorent faire des soirées James Bond! Je suis donc condamnée à ma chambre ou au sous-sol ces soirs-là... 

10. Les voisins qui se pensent seuls au monde

Je n'ai rien d'une ermite; je vis en banlieue et j'aime l'interaction entre voisins. J'aime bavarder quelques minutes avec eux, j'aime entendre le bébé de la voisine de droite babiller et les petites filles d'en face jouer et rire, bref écouter la vie autour de moi. Sur mon petit bout de rue, nous nous connaissons tous et c'est très agréable de savoir qu'on peut compter les uns sur les autres en cas de besoin. Il y a un bel esprit de communauté.

Mais il y a quand même des gens des environs qui sont moins amicaux ou respectueux... Je pense entre autres à ce vieux monsieur grincheux qui nous invective en anglais si nous avons le malheur de stationner notre voiture devant chez lui; je crois qu'il n'a toujours pas compris que la rue ne fait partie de sa propriété. Je pense à celui qui, l'automne venu, souffle toutes ses feuilles mortes dans la rue plutôt que de les ramasser; un coup de vent et, hop! les feuilles se retrouvent chez nous. Il y a cette dame , derrière chez moi, qui laisse ses enfants hurler quand ils sont dans la piscine (je n'ai rien contre les cris de joie d'enfants qui s'amusent bien mais là on dirait toujours qu'ils sont en train de s'égorger mutuellement!). Et, le classique, les gens qui profitent de l'été pour faire une fête dans leur cour (j'adore! ça met de l'ambiance dans le quartier!) mais qui ne songent pas qu'à 4h30 du matin, il serait peut-être temps qu'ils baissent le volume de la musique...

C'était donc mon petit palmarès négatif personnel! Parce que oui, je le répète, on ne peut pas être positif tout le temps et tout aimer! Ou alors, on fait semblant... 

Et vous, qu'est-ce que vous n'aimez pas? Qui vous horripile?