Offrons-nous de la douceur...

Je suis de retour chez la psy depuis cet été; le confinement du printemps, conjugué à des évènements qui se sont produits dans ma vie au cours des deux dernières années, a fait exploser le trouble anxieux que je contrôlais plutôt bien. Je suis heureuse d'avoir décidé de consulter à nouveau; non seulement j'ai repris mon anxiété en main mais j'en profite pour travailler sur quelques petites choses qui me dérangeaient chez moi. 

Ma psy m'a dit une phrase qui m'a profondément marquée : "Isabelle, donne-toi de la douceur." Je pense que c'est le meilleur conseil qu'elle m'ait donné.




La vie est belle, la vie est bonne mais elle est parfois dure. Même si on aimerait bien y échapper, elle nous envoie à tous des épreuves, des moments difficiles qu'on a plus ou moins de mal à surmonter. 

Même au cours des périodes sans tempête, la vie n'est pas un long fleuve tranquille; tous les jours, nous avons à affronter des petits remous comme le stress, le comportement parfois désagréables des autres, les tracas du quotidien, etc. Bref, les occasions de ressentir de la colère, d'éprouver de l'inquiétude, de la fatigue ou de la déception ne manquent pas. 



Mais c'est quoi, se donner de la douceur?

La société actuelle nous met beaucoup de poids sur les épaules, nous poussant à être productif, discipliné et actif; nous en rajoutons nous-mêmes en cherchant à être un travailleur performant, un conjoint idéal, un parent modèle... Bref, nous visons à être au top. 

Se donner de la douceur, c'est d'abord accepter de ne pas être parfait; c'est arrêter de se mettre de la pression inutilement pour des choses qui, souvent, ne sont pas si importantes que ça. C'est aussi se donner le droit de faire des erreurs sans s'en vouloir ou culpabiliser à n'en plus finir. 

On est habituellement beaucoup plus bienveillant avec les gens qu'on aime qu'avec soi-même... Et si on arrêtait de s'auto-tyranniser?


Comment s'offrir de la douceur?

Il existe un tas de chose que l'on peut faire pour ça...

- S'autoriser à NE PAS faire quelque chose qui nous déplaît vraiment si ce n'est pas absolument nécessaire. On fait déjà un tas de trucs que l'on déteste parce qu'on n'a pas le choix; pourquoi s'en imposer davantage?

- Cesser de ressasser ses erreurs; ce qui est fait est fait. Si on peut corriger, on le fait et le problème est réglé. Si c'est impossible de réparer, se torturer à ce sujet n'y changera rien. Mieux vaut retenir la leçon et passer à autre chose. 

- Se pardonner. On a blessé quelqu'un et on s'en veut? Bon, d'abord, il y a peu de chances qu'on l'ait fait avec l'intention délibérée de mal agir; c'est un impair, un faux pas et ça arrive à tout le monde. Au lieu de faire son propre procès dans sa tête pendant des heures, on présente des excuses sincères; la "victime" passera fort probablement l'éponge, alors aussi bien faire de même de notre côté et mettre ça derrière nous.

- On peut s'offrir de la douceur au sens propre: paresser bien au chaud dans son lit un dimanche matin, savourer une gourmandise dont on est particulièrement friand, se payer un massage ou un après-midi au spa, faire une séance de câlins avec Chéri(e), les enfants, Pitou ou Minou (ou n'importe quelle autre créature pouvant faire montre d'un peu de tendresse...!)





- Se donner le droit de flancher à l'occasion sans avoir l'impression qu'on est "faible". Personne ne peut rester stoïque indéfiniment... C'est donc parfaitement humain et légitime de péter les plombs, de sangloter ou même de faire une petite crise de nerfs lorsqu'on n'en peut plus. Ça permet d'évacuer le trop-plein d'émotions et d'affronter la situation beaucoup plus calmement ensuite.

- Écouter ses envies. On aimerait s'offrir une heure de lecture mais il y a la salle de bain à nettoyer? Bon, posons-nous la question suivante: est-il essentiel de faire cette tâche MAINTENANT? Ouais, si Belle-maman est attendue, on n'a pas trop le choix... Mais s'il n'y a pas d'urgence et que le nettoyage peut être remis à un petit peu plus tard, va pour la pause lecture! On n'en sera que plus d'attaque pour les tâches après.

Bref, se donner de la douceur, c'est penser à soi, se faire plaisir et s'autoriser à ne pas être parfait en tout temps, sans culpabilité ni remords. Soyons bon avec soi comme nous le sommes envers les autres. Ne sommes-nous pas la personne la plus importante de notre vie? 


Commentaires

  1. Coucou !
    Je suis en pleine réflexion pour retourner voir ma psy. Jusqu'à présent je n'en ressentais plus le besoin mais mes troubles anxieux sont de plus en plus présents. Ton article me donne des axes de réflexion, merci beaucoup.
    Bisous

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. J'hésitais à consulter à nouveau moi aussi... Ça faisait plus de 15 ans que tout allait bien! Mais là, je sentais que je perdais le contrôle, lentement, et c'est vraiment pénible de vivre avec autant d'anxiété. Si tu sens que tu en as besoin, n'hésite pas! Ça fait tellement de parler et d'avoir du soutien!

      Bon courage et bisous à toi

      Effacer
  2. Coucou ! Je suis tout à fait d'accord avec toi ! On a tendance à être durs avec nous-mêmes et peut-être parfois plus exigeants qu'on ne l'est avec les autres... Des bisous

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. Oui, c'est ça; on manque de bienveillance envers soi alors qu'on n'hésite pas à en faire montre envers les autres.

      Bisous à toi

      Effacer
  3. Coucou! Que je suis d'accord, on se met la pression pour rien, on stresse et on angoisse pour rien.
    J'essaie au mieux de gérer ce mal-être qui me bouffe, mais je me dis que j'y arriverai.
    Prends bien soin de toi
    Des bisous

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. A qui le dis-tu! Moi, je surveille ça, depuis que j'ai eu ce conseil de ma psy, et ça fait vraiment une grosse différence sur mon bien-être! J'angoisse beaucoup moins et je profite mieux du moment présent.

      Prends soin de toi aussi! Bisous ma belle

      Effacer

Publier un commentaire

Messages les plus consultés de ce blogue

Une année toute neuve!

Mais pourquoi ma PAL ne diminue-t-elle pas?!

Silence SVP!