Mon calendrier de l'Avent - Jour 10

Une personne à qui je voudrais demander pardon.

Parfois, j'aurais envie de demander pardon à ma fille cadette...

Pardon de l'avoir mise au monde dans un corps de garçon. Je sais que je n'y peux rien, mais si elle était née fille, elle n'aurait pas à subir les étapes parfois pénibles de la transition.

Pardon de ne pas avoir vu qu'elle se débattait dans une telle recherche de son identité. Elle est si secrète... Elle ne m'a jamais laissé voir que quelque chose n'allait pas. J'aurais tellement voulu qu'elle ne vive pas ça toute seule!

Pardon d'avoir perdu pied quand j'ai enfin su. Oh, je lui ai tout de suite donné mon soutien, parce que je l'aime et je ne veux que son bonheur! Mais j'étais dans un tel état de détresse intérieurement que je suis persuadée qu'elle s'en est aperçue.

Je ne lui demande pas pardon parce que je ne veux pas ajouter ma culpabilité à son fardeau. Tout va bien, maintenant: elle s'épanouit au fur et à mesure que sa transition progresse et moi, j'ai retrouvé mon équilibre. Elle sait que je l'aime inconditionnellement, que j'admire son courage et que je suis fière d'être sa mère. Elle sait que, pour moi, ça n'a pas d'importance, qu'elle soit un garçon ou une fille.



Commentaires

  1. Très touchant.
    On sent tout l'amour d'une mère. C'est vrai on aimerait que nos enfants ne souffrent pas dans cette quête de soi. On ce sent parfois impuissants, démunis. Et pourtant on est là, dans l'inconditionnel, dans l'accueil, sans cesse.

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    1. C'est ça, on voudrait que nos enfants n'aient jamais à souffrir mais c'est impossible de leur éviter ça. On ne peut qu'être là pour eux.

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