Vive l'imperfection!

J'ai lu un article sur le blog Ma vie, mes humeurs dans lequel l'auteure affirmait ne pas être parfaite. Et ça m'a plu. D'abord, qui peut prétendre à la perfection?




J'ai (trop) longtemps couru après la perfection. D'abord, dans les petites choses anodines; il m'est arrivé de défaire une grosse partie d'un tableau que je brodais pour corriger une erreur que personne (sauf moi) ne voyait. Si je me cassais un ongle, je les coupais tous afin qu'ils soient de la même longueur. Des détails, comme ça, qui n'ont pas vraiment d'importance mais qui me fatiguaient parce que ce n'était pas parfait.

Et je cherchait beaucoup la perfection pour moi-même. J'ai toujours voulu être la fille parfaite, la mère parfaite, l'épouse parfaite, l'amie parfaite... La femme forte qui garde son sang froid en tout temps, dont la maison est impeccable 24 heures sur 24, qui n'a jamais un faux pli dans la face et qui est capable de régler les problèmes de tout le monde, tout en menant une carrière exceptionnelle. Vous dire la pression que je me mettais...!




Mais la perfection existe-t-elle seulement? Vouloir être parfaite ne m'a apporté que de l'anxiété et des montagnes de culpabilité. J'en ai perdu, du temps, à me sentir coupable! Coupable de ne pas avoir une maison impeccable tous les jours. Coupable quand je sentais (ou j'imaginais) avoir déçu ma mère. Coupable d'avoir perdu patience avec mes enfants ou de ne pas avoir envie de m'asseoir par terre pour jouer. Coupable de m'être laissée submergée par mes émotions. Coupable de ne pas être la carriériste que j'aurais dû être. Coupable d'être moi et pas une autre.

Heureusement, la vie se charge de nous enseigner bien des choses... Au gré des événements, on tire des leçons. Un jour, je me suis aperçue que les gens autour de moi n'étaient pas parfaits, eux; pourtant, ça ne m'empêchait pas de les aimer, de les admirer et de pardonner leurs imperfections! Pourquoi, alors, devais-je nécessairement être parfaite?

Puis, l'année dernière, il s'est produit un énorme changement dans ma vie, qui m'a grandement bousculée, secouée mais qui m'a fait comprendre que, peu importe ce qu'on fait, il y aura toujours des choses sur lesquelles on n'a aucun contrôle. Et là, j'ai appris à lâcher prise.




Non seulement je suis capable d'accepter l'imperfection mais je la célèbre! C'est parce que je ne suis pas parfaite que je suis tout à fait moi-même. Je n'ai pas fait une grande carrière mais j'ai touché à plein de domaines qui m'intéressaient; je me suis affranchie de la tutelle de ma mère en cessant de rechercher son approbation à tout prix. Ma maison n'est pas impeccable mais elle est chaleureuse et je m'y sens bien. Je ne serai jamais une mère parfaite (désolée, les filles!) mais je serai toujours là, aimante et les bras grands ouverts.






Commentaires

  1. Plusieurs vont se reconnaître en lisant ton billet! Moi, la première! J'aime les choses bien faites, je ne pense pas pouvoir changer ça à mon âge! ;) Mais ça ne veut pas dire la perfection... le perfectionnisme par contre, c'est fini pour moi!

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    1. Oui, il y a une différence entre aimer que les choses soient bien faites et être perfectionniste; même chose entre s'améliorer en tant que personne et vouloir être parfaite...

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