Vivre dans la nuit

Je n'ai pas pu résister à faire un petit clin d'oeil à la célèbre chanson du groupe Nuance quand j'ai choisi le titre de cet article! Sauf qu'à 4 h du matin, je ne suis pas encore sur le chemin... Mais, la plupart du temps, je ne dors pas.





Ce n'est pas vraiment un choix que j'ai fait; je suis programmée pour être un oiseau de nuit. Mon père est comme ça, une de mes filles aussi. Il doit y avoir un certain aspect génétique, je suppose. Et ça ne date pas d'hier; même jeune, j'avais du mal à dormir à une heure raisonnable. Ado, j'étais la seule de ma gang à pouvoir faire une nuit blanche lors des pyjamas party. Jeune adulte, je ne rechignais jamais à travailler le soir, ça me convenait parfaitement.




Quand je suis devenue maman, j'ai trouvé ça moins évident... Oh, je n'ai jamais eu de difficulté à me lever pour le biberon de nuit! Mais me lever tôt le matin, ça c'était pénible! Je faisais des siestes en même temps que mes enfants pour récupérer un peu de sommeil. 

Avec l'âge, je me suis mise à faire de l'insomnie chronique. Pendant un moment, ça m'a vraiment énervé, au point d'essayer toutes sortes de trucs: les tisanes, la mélatonine, la musique relaxante, même l'autohypnose! J'ai consulté mon médecin qui m'a prescrit différents somnifères: rien ne fonctionnait. J'ai fini par me ramasser dans le bureau d'un psy spécialiste des troubles du sommeil qui proposait une thérapie par restriction du temps passé au lit. Je n'expliquerai pas en détails mais ça consistait, grosso modo, à me coucher à une heure précise et à me lever à une heure fixée d'avance, peu importe le nombre d'heures dormies. Catastrophe... Ça me stressait tellement que je faisais des nuits blanches! 

C'est là que je me suis dit: "D'la marde! Là j'arrête tout ça!". J'ai décidé de suivre mon horloge interne à moi et de dormir quand j'en ressentais le besoin, comme font les animaux. Eux, ils ne regardent pas l'heure en se disant "Oh shit, il est tard, faudrait que j'aille me coucher!"... Ils dorment quand ils en ont besoin. Et je fais maintenant la même chose. 




Je suis encore bien éveillée à 3 h? Pas grave, je vais attendre que le sommeil me gagne. Je ressens le besoin de faire une petite sieste? Je ne m'en prive pas. Et vous savez quoi? Je suis beaucoup moins fatiguée depuis que je fais comme ça.

Évidemment, le fait que je ne travaille pas aide pas mal... Et même si mes nuits sont décalées et que je me couche parfois au moment où le soleil se lève, je profite de chacune de mes heures d'éveil. Je dirais même qu'il y a des avantages: la maison est tranquille la nuit, je peux lire ou écrire, m'adonner à un de mes passe-temps, j'ai la télé à moi toute seule, j'en profite même parfois pour faire des travaux ménagers. Ben oui, je dors jusqu'à midi mais ça dérange qui? Il n'y a pas de loi qui m'oblige à me coucher aux heures dites "normales". Maintenant, je crois fermement qu'on a tout intérêt à écouter ce que notre corps nous dit et à respecter notre propre rythme... Même s'il est différent.

Sur ce, je vous laisse; il est 3 h 10 et je sens que je commence à cogner des clous...



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