Petits enfants, petits problèmes...

... grands enfants, grands problèmes! Un dicton que ma belle-mère me dit souvent quand elle voit que je me sens dépassée par les évènements.

Je suis la fière maman de deux grandes filles: une adolescente introvertie soumise à des pics d'hormones qui la font fondre en larmes ou piquer de saintes colères sans qu'elle-même sache pourquoi et une "adulescente" ultra-active qui revendique haut et fort son statut d'adulte mais qui agit souvent comme si elle avait 12 ans. En plus, elle grimpe dans les rideaux plus vite que son ombre. Entre le mutisme de l'une et le chiâlage de l'autre, je fais de mon mieux pour garder mon équilibre...





Je m'ennuie tellement de l'époque où elles étaient petites! Dans ce temps-là, elles me prenaient beaucoup d'énergie, c'est sûr; il fallait les surveiller, prendre soin d'elles, jouer, répondre à leurs millions de questions... Je m'inquiétais d'une poussée de fièvre, d'une tête cognée sur le cadre de porte ou d'une gastro. Je bécotais un petit genou érafflé par-ci, j'arbitrais une chicane par-là... Mais, le soir, quand mes deux puces dormaient bien au chaud dans leur petit lit, je relaxais. Je savais qu'elles étaient en sécurité et que j'avais quelques heures de tranquillité devant moi.

Puis elles ont grandi et, là, les choses se sont corsées. Plus de bobos à embrasser mais de nouvelles inquiétudes: les premières amours, la sexualité, la drogue et l'alcool, l'influence des amis, les sorties...

Et, je l'avoue, je suis terriblement mère-poule. Je m'étais promis de ne pas l'être mais on dirait bien qu'on n'a pas grand contrôle là-dessus. J'ai eu du mal à gérer ça quand ma plus vieille a commencé à prendre un peu d'indépendance et c'est difficile aussi en ce moment où ma cadette cherche à couper le cordon à son tour. Je sais qu'on ne peut pas les couver éternellement et, même, j'apprécie ma nouvelle liberté, mais ce n'est pas toujours facile pour moi de lâcher prise.




Mon aînée a eu sa première peine d'amour cette année; j'ai pleuré autant, sinon plus, qu'elle. Quand l'une est déprimée, je déprime aussi. Si l'une a un problème, je le prends sur mes épaules et je fais de l'insomnie à chercher des solutions. Même si je sais pertinemment que ça ne m'appartient pas et qu'elles sont capables de se débrouiller.




Mais j'apprends. Lentement mais sûrement, j'apprends à me retirer quand c'est trop envahissant. J'apprends à vivre un peu plus pour moi et un peu moins pour mes filles. Je sais que je serai hyper concernée par ce qui leur arrive toute ma vie. Mais j'apprends à les laisser aller.



Commentaires

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    1. Tellement! Là, ma plus vieille déménage avec son chum ce samedi... Maman est bien contente mais je sens que ça va faire un gros vide dans la maison...

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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