Silence SVP!

Depuis quelques mois, mon petit coin de banlieue est loin d'être tranquille, je vous le dis! Alors que je me délecte habituellement du chant des oiseaux et que seuls les sons familiers du voisinage (quelques enfants qui jouent, deux ou trois chiens qui aboient de temps en temps, un voisin qui passe la tondeuse à gazon) viennent troubler ma quiétude sans vraiment me déranger, voici que je vis dans le bruit de la machinerie lourde. Je vous l'affirme, c'est épuisant.

Ça a débuté en juin, quand nos voisins nous ont prévenus qu'ils avaient décidé de se faire creuser une piscine. Pas de problèmes, je croyais que ce serait l'affaire de deux ou trois semaines.eh non, ça a duré jusqu'à la mi-août. Ce n'est pas tout, d'installer la piscine: ensuite, il faut refaire l'aménagement du terrain, qui était entièrement ravagé, puis installer une nouvelle clôture. Bref, j'ai passé la majeure partie de l'été dans la maison car c'était insupportable. Je ne sortais qu'après le souper. Mais bon, mes voisins sont des gens charmants et je me suis dit que ce n'était pas dramatique de me priver un petit peu pour leur bien-être. Ils ont d'ailleurs bien apprécié notre patience et nous en ont remerciés.

On a eu une semaine de pause. Ça faisait du bien! Puis, nous avons reçu une lettre de la municipalité nous annonçant que les canalisations de notre rue allait être complètement refaites.

Voilà, depuis deux mois, on démolit l'asphalte, on arrache des bouts de terrain, on enfouit d'énormes tuyaux, on déverse de la gravelle... Tout ça directement devant chez moi. De 7:00 à 17:00. Du lundi au vendredi. C'est la valse constante des camions, grues, bennes et machines de toutes sortes. Outre le bruit, il y a les effluves d'essence: ça ne fonctionne pas à l'eau, ces engins-là. Impossible d'ouvrir les fenêtres. Durée des travaux : 16 semaines. On en est à peu près à la moitié. 


Les effets de la pollution sonore

Des études démontrent que l'exposition au bruit cause du stress à l'organisme. Le corps secrète plus de cortisol, ce qui, par exemple, augmente la tension artérielle. À long terme, cela peut entraîner l'apparition de troubles cardiovasculaires. Le sommeil peut également en être perturbé. 

On observe aussi des effets psychosociaux: le bruit nous rend tendu et irritable, voire anxieux. On peut avoir du mal à se concentrer ou encore à se reposer. Chez les enfants, on peut voir que certains apprentissages se font moins aisément. 

Bref, ce n'est pas rien. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considére d'ailleurs la nuisance par le bruit comme un important problème de santé publique.




Évidemment, ce n'est pas parce que je vis dans un environnement bruyant pendant quelques mois que je vais développer des problèmes de santé graves. J'admets cependant être souvent exaspérée par ce vacarme et sans doute plus irritable que d'habitude. Par moments, j'ai l'impression de faire une overdose sonore, je me sens agressée par le moindre son un peu fort, comme si j'avais atteint mon seuil de tolérance. Et quand, le soir, le silence revient, c'est un tel soulagement! On dirait une caresse pour l'âme...

Heureusement, dans quelques semaines, le chantier sera terminé et le calme reviendra. Je pense qu'il m'aura assez manqué pour que je l'apprécie à sa juste valeur! Mais cela m'amène à réfléchir sur l'importance des facteurs environnementaux sur notre bien-être en général. Quel en est l'impact chez les personnes vivant près d'une zone très bruyante, comme un aéroport, par exemple? Bien franchement, je crois que je ne pourrais pas supporter cela. Sans doute cela dépend-il de la sensibilité au bruit de chaque personne. 

En tout cas, j'ai vraiment très hâte de retrouver la quiétude habituelle de mon quartier! 

 







Commentaires

  1. Je suis très sensible au bruit, je déteste même quand la télé est un peu forte. Je comprends bien que tu languisses de retrouver le calme. Savoir apprécier ce que l'on a : c'est tellement ça. On oublie ce point bien trop souvent. Bon courage! Biz'

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    1. Et comment! C'est quand on est privé de certaines choses qu'on réalise leur importance.

      Bisous à toi

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  2. Hello !
    Comme je te comprends... j'ai travaillé dans un open space où le bruit ambiant était insupportable au point que je ne supportais plus non plus le moindre bruit.
    Aujourd'hui je travaille à la maison, au calme et je me sens beaucoup plus apaisée.

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  3. Ah oui, ça devait être très dérangeant, en effet!

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